Adobe, minarets et algorithmes sur la Route de la soie

Le quartier d'Itchan Kala à Khiva, l'une des villes les plus emblématiques de l'ancienne route de la soie en Ouzbékistan.
SAMUEL SÁNCHEZ

Khiva, l’une des trois grandes villes de la route historique de la soie en Ouzbékistan, vit dans l’ombre de ses grandes sœurs monumentales, Boukhara et Samarcande. Cependant, son Itchan-Kala (ville intérieure) est la vieille ville qui préserve le mieux l’aspect que devaient avoir ces enclaves lorsque les caravanes s’y arrêtaient chargées d’épices parfumées, de bois fins et d’étoffes luxueuses. S’y promener est en effet un voyage dans le temps entre mosquées, caravansérails et remparts de la couleur du pisé avec lequel ils ont été construits. Ce que l’on sait moins, c’est qu’elle est aussi le berceau d’une des disciplines clés de la science : l’algèbre.

Khiva – prononcé Khiva – a vu naître à la fin du VIIIe siècle le mathématicien, géographe et astronome persan Abu Abdallah Muhammad Ibn Musa, connu sous le nom d’Al Khuarismi, dont les travaux ont jeté les bases de cette branche des mathématiques. Son surnom, adapté en latin sous le nom d’Algoritmi par un Occident qui valorisait son savoir, a servi à baptiser les algorithmes, omniprésents dans le monde informatisé d’aujourd’hui.

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L'une des trois grandes villes de la mythique route de la soie en Ouzbékistan, bien que moins connue que ses sœurs, le centre historique reconstruit,
où est né le mathématicien Al Kharazmi, éblouit.